Ciel mes enfants adoptent : compte rendu de la conférence

LA CONFERENCE

« CIEL, MES ENFANTS ADOPTENT »

PAR SYLVINE VENETZ

Fichier à télécharger ici pour une version PDF

Le 29 avril, 44 personnes sont venues assister à la conférence donnée par Sylvine Venetz (membre d’EFA24 et formatrice à la fédération nationale d’EFA). Cette conférence était ouverte aux postulants à l’adoption ainsi qu’à la famille élargie, aux amis, aux nounous, aux parents adoptifs…

L’assistance a activement participé à l’enrichissement de cette matinée.

Voici en quelques mots un aperçu de la conférence

L’adoption est la création d’un lien de filiation et cela passe par la famille élargie. L’adoption résulte d’un désir intime d’enfant, d’une injonction sociétale et d’une réflexion personnelle, de couple.

L’agrément ne donne pas droit à un enfant, mais seulement la capacité à adopter un enfant.

La famille élargie a un rôle important à jouer dans l’adoption d’un enfant, notamment un soutien envers les futurs parents adoptifs, et parfois, il leur est renvoyé des réticences, des inquiétudes qui peuvent choquer, décevoir. Mais, tous ces sentiments sont légitimes et normaux (y compris le profil de l’enfant, les limites du couple qui n’appartiennent qu’au couple lui-même).

L’attente est une période difficile à vivre d’autant plus que le délai d’attente est inconnu. Il faut trouver la juste distance entre les futurs parents et la famille élargie. On peut mettre à profit ce temps pour discuter de l’adoption, réfléchir, s’informer sur la spécificité adoptive et se préparer au mieux à l’arrivée de l’enfant, et se faire du bien pour ne pas se replier sur soi, sur sa douleur (rôle important d’EFA). L’accompagnement des futurs parents adoptants est une démarche volontaire.

A l’arrivée de l’enfant, la famille élargie doit soutenir les parents tout en étant en retrait le temps que l’enfant se pose, comprenne qui sont ses parents qui vont répondre à ses besoins primaires, d’attachement et de sécurité.

Il faut laisser le temps à l’attachement mutuel (parents/enfant). L’arrivée de l’enfant dans la famille est un bouleversement, elle va réveiller des blessures, des traumatismes non réglés. Il ne faut jamais oublier que l’enfant adopté est un survivant.

Il faut aussi garder en mémoire que quel que soit l’âge d’arrivée de l’enfant, il garde toujours en lui la blessure primitive de l’abandon, qui se réactive plus ou moins selon les périodes, ce qui va chambouler les convictions éducatives des parents.

La famille élargie est le terreau où l’enfant va pouvoir s’inscrire dans une appartenance et grandir.

Les grands-parents ont un avantage par rapport aux parents car, ils sont en dehors de l’adoption, en dehors du conflit de loyauté. La famille élargie, à ce titre, apporte un réel soutien à la fois auprès des parents et de l’enfant, elle est le ciment de la famille. La famille élargie ne doit pas oublier aussi que l’histoire de l’enfant lui appartient.

A toute période de la vie de l’enfant, de l’adolescent, la famille élargie peut-être un réel soutien aussi bien pour l’enfant que pour les parents, tout en restant à sa place, elle peut être un SAS permettant aux parents de souffler, de se ressourcer quand l’enfant vient mettre à mal la famille.